Masculinisme, ou la persistance des clichés antiféministes | Pauline Milani
L’égalité formelle entre femmes et hommes semble aujourd’hui aller de soi. Mais en Suisse, la loi sur l’égalité a pourtant été farouchement combattue avant son adoption. Qui s’y est opposé et avec quels arguments ? Et comment la défense de la complémentarité des sexes a-t-elle fait le jeu des antiféministes, dont le masculinisme constitue aujourd’hui une nouvelle expression ? Loin d’être anecdotiques, ces questions nous plongent dans l’argumentation anti-égalitaire qui s’adapte sans cesse aux enjeux du temps présent. Comprendre et nommer la logique masculiniste et antiféministe en la replaçant dans la longue durée permet d’en saisir les mécanismes pour mieux les combattre – et défendre une égalité qui n’est jamais acquise.
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Pauline Milani est lectrice à l’Université de Fribourg depuis l’automne 2016. Ses recherches et enseignements portent principalement sur l’histoire des femmes, l’histoire du genre, dans l’Europe des XIXe et XXe siècle. Après une thèse de doctorat sur la diplomatie culturelle suisse, elle a rédigé une thèse d’habilitation sur les sculptrices à Paris sous le Second Empire (parution novembre 2022).
Enregistré au Club 44 le 14 novembre 2025
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Tuberculose: l'innovation au service du bien commun | Véronique Suttels
La tuberculose reste l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières au monde, tuant chaque année autant que la pandémie de COVID-19, sans susciter de mobilisation mondiale. Pourquoi ? Parce qu’elle touche surtout les jeunes, les pauvres, les oubliés. Maladie de la pauvreté, son diagnostic reste lent, complexe, souvent inaccessible. Et si une simple sonde d’échographie, reliée à un téléphone, permettait de détecter la tuberculose, même sans laboratoire, même loin d’un hôpital ? C’est le pari d’un groupe de chercheuses cliniciennes, engagées dans une étude menée entre la Suisse et l’Afrique de l’Ouest. Une science portée par la volonté de rendre le diagnostic accessible à toutes et tous, pour que la technologie serve enfin la justice sociale.
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Véronique Suttels est médecin-chercheuse, experte des maladies infectieuses liées à la pauvreté, comme la tuberculose. Elle dirige un projet de recherche au LiGHT-EPFL sur l’échographie pulmonaire pour un dépistage plus accessible. Formée en Belgique, elle a exercé en Suisse, à Madagascar et collabore avec le Bénin. Lauréate de plusieurs prix, elle défend des partenariats équitables en santé mondiale et s’engage activement pour le soutien des femmes dans la médecine académique.
Enregistré au Club 44 le 6 novembre 2025
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Marie DuPasquier - Regard sur l'exposition | En toile de fond
Témoignage recueilli dans le cadre de l'exposition En toile de fond présentée en 2024 à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds à l'occasion des 80 d'histoire du Club 44.
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Marie DuPasquier est muséologue et curatrice indépendante. Dans ses recherches récentes, elle se concentre sur la conception et les dispositifs d’exposition, l’activation des systèmes d’images et l’entrelacement des corps, des comportements, de l’architecture, des œuvres et des matériaux dans l’espace avec l’idée de l’exposition comme zone de contacts rapprochés. Depuis 2015, elle est la directrice de Display, espace de pratiques artistiques et curatoriales à Berlin (DE).
Elle revient sur l'exposition En toile de fond, dont elle a été la curatrice et la commissaire, abordant ses recherches, les axes définis et les dispositifs imaginés.
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Enregistré au Club 44 au printemps 2025.
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Et si l'entraide permettait de traverser les crises ? | Pablo Servigne
En s’appuyant sur son ouvrage L’Entraide, l’autre loi de la jungle (Les liens qui libèrent, 2017), Pablo Servigne met en évidence les grands mécanismes de l’entraide dans le monde vivant et chez les humains. L’entraide sert à améliorer nos vies, mais elle s’avère surtout être un indispensable facteur de survie ! La préparation aux crises passe donc inévitablement par de meilleurs liens sociaux. C’est tout l’objet de son nouveau projet : Le Réseau des Tempêtes, une initiative lancée en 2023, puis une association créée en 2024. Animée par un collectif de plusieurs personnes de tous horizons, son but est de développer des outils et des formations pour favoriser l’entraide en temps de crise ainsi que de fédérer un réseau d’institutions et de professionnels de l’aide et des secours.
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Ingénieur agronome et docteur en biologie, Pablo Servigne a quitté le monde académique en 2008 pour s’engager dans l’éducation populaire, en gardant une démarche de chercheur « in-terre-dépendant ». Conférencier et journaliste, il s’intéresse particulièrement aux questions de transition écologique, d’agroécologie, de collapsologie et de résilience collective. Il est aussi co-auteur de plusieurs best-sellers dont : Le pouvoir du suricat, apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle (Seuil, 2024), L’effondrement (et après) expliqué à nos enfants… et à nos parents (Seuil, 2022), Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018).
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Enregistré au Club 44 le 27 octobre 2025
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L'avenir de l'AVS | Elisabeth Baume-Schneider
L’AVS est l’un des piliers fondamentaux de notre système social. Les Suissesses et Suisses y sont très attachés, comme l’a rappelé récemment la votation autour de la 13e rente. Mais l’AVS est sous pression. Elle devra faire face à de nombreux défis démographiques et financiers dans les prochaines années. C’est pourquoi le Conseil fédéral a présenté en mai dernier ses orientations pour stabiliser et moderniser l’AVS. Cette réforme doit garantir le niveau des rentes, répartir solidairement les coûts de l’évolution démographique et rendre le travail au-delà de l’âge de référence plus attractif. En charge de cet important dossier, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider viendra présenter les enjeux de cette réforme et répondra aux questions du public sur l’avenir de nos retraites.
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Elisabeth Baume-Schneider étudie les sciences économiques et sociales à l’Université de Neuchâtel. Assistante sociale jusqu’en 2001, elle siège au Parlement jurassien (1995-2002) qu’elle préside en 2000, puis entre au Gouvernement jurassien (2002-2015) à la tête du Département de la formation, de la culture et des sports, qu’elle préside en 2006, 2008 et 2012. Présidente de la Commission fédérale du cinéma (2012-2016), directrice de la Haute École de travail social et de la santé à Lausanne (2016-2020), elle est élue au Conseil des États (2019-2022). Le 7 décembre 2022, elle rejoint le Conseil fédéral, dirige le DFJP en 2023 puis le DFI dès 2024.
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Enregistré au Club 44 le 16 octobre 2025
La partie question-réponse avec le public n'est pas disponible.