Déchéances de nationalité au Koweït : "Recul démocratique en cours"
A la Une de la presse, ce lundi 10 mars, le recul démocratique inquiétant du Koweït. Le rejet, hier, par la commission électorale roumaine, de la candidature du candidat d’extrême droite Calin Georgescu à la présidentielle. L’annonce de négociations entre les Etats-Unis et l’Ukraine pour tenter de parvenir à la paix avec la Russie. Et l’heureux gagnant d’un grand concours de toutous. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… A la Une de la presse, le rejet, hier, par la commission électorale roumaine, de la candidature du candidat d’extrême droite Calin Georgescu à la présidentielle. La colère de ses partisans fait la Une du Financial Times, qui indique que l’autorité électorale roumaine a justifié sa décision par "les mêmes motifs" que ceux qui ont amené la Cour constitutionnelle à invalider le premier tour de la présidentielle de novembre dernier – les soupçons pesant sur Georgescu d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien orchestrée par la Russie sur la plateforme TikTok. D’après le quotidien britannique, la décision d’hier, qualifiée de "folie" par le milliardaire américain et soutien de Georgescu, Elon Musk, "risque d'accroître encore davantage la colère de nombreux Roumains qui rejettent depuis longtemps les partis traditionnels, jugés corrompus et inefficaces", à un moment où "les formations d’extrême-droite contrôlent un tiers du parlement depuis les élections de décembre". "La candidature de Goergescu invalidée et jugée irrecevable ? Très bien! " : Libertatea appelle à "défendre la fragile démocratie roumaine", car " le problème Georgescu (qui peut faire appel devant la Cour constitutionnelle, NDLR), n’est pas résolu". "Poutine nous attend au tournant. Après l'Ukraine viendront la Moldavie, les pays baltes, la Pologne et la Roumanie", prévient le journal, pour qui "le salut" du pays "réside dans le rapprochement des valeurs qui ont fait la force de l’Europe".L’Europe, qui ne sera pas présente à la rencontre, demain, en Arabie saoudite entre une délégation ukrainienne et une équipe américaine pour évoquer de futures négociations de paix avec la Russie. The Economist, le magazine britannique, annonce des "négociations brutales", alors que l’Ukraine "est la cible de la colère de Trump", et que "la Russie intensifie sa pression militaire sur l’Ukraine". Le Kyiv Post fait état des promesses du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio que "de grandes choses pourraient se produire cette semaine", mais aussi des avancées russes dans la région de Soumy, une première depuis 2022 et de la récupération de plusieurs localités dans la région de Koursk.Malgré le lâchage américain, malgré la progression de l’armée russe, l'ancien joueur de tennis ukrainien Sergiy Stakhovsky, 39 ans, engagé sur le front depuis trois ans, n’envisage pas de renoncer. Dans un entretien au journal sportif L’Equipe, l’ex-31eme mondial de 2010 évoque, notamment, le revirement américain. "Cela a provoqué beaucoup d'anxiété. On a perdu l'un de nos principaux alliés, le pays qui garantissait l'intégrité de nos frontières depuis qu'on a renoncé à l'arme nucléaire (en 1994). On a vu l'Europe faire un grand pas en avant, notamment la France, des pays essaient de combler ce vide. Mais c'est bien sûr une grosse perte pour nous, et quand Trump a annoncé suspendre toute aide, on l'a immédiatement et lourdement senti". La position de l’Administration Trump est très critiquée, également, par un cousin du vice-président JD Vance, de retour de trois ans en Ukraine. Le Texan Nate Vance, républicain convaincu, dit s’être engagé en Ukraine parce que "l’histoire s’écrivait devant (lui)", mais aussi par "curiosité" et "soif d’aventure" - diverses raisons qui l’ont amené à rejoindre un bataillon de volontaires ukrainiens avec lequel il a participé à plusieurs batailles, à Kupiansk, Bakhmut, ou Avdiivka. "Ce qu’ils ont fait à Zelensky, c’était une embuscade d’une mauvaise foi absolue", fulmine l’ex-vétéran à propos de la récente confrontation à la Maison-Blanche, qui dit être revenu aux Etats-Unis en janvier dernier, après que JD Vance est devenu vice-président, pour ne pas risquer d’être capturé. Pour Nate Vance, "Donald Trump et (son) cousin croient manifestement pouvoir amadouer Vladimir Poutine (mais) ils se trompent, (car) les Russes ne sont pas près d’oublier (le) soutien (américain) à l’Ukraine". "Nous sommes les idiots utiles de Vladimir Poutine", dénonce-t-il dans Le Figaro.La presse internationale revient aussi sur le recul démocratique au Koweït, où 42 000 personnes ont été déchues de leur nationalité l’année dernière. C’est le chiffre avancé par The Financial Times, qui présente ces déchéances de nationalité comme la dernière mesure en date d’une "série de décisions rétrogrades mettant en péril la prétention du Koweït à être le seul État démocratique du Golfe". Les autorités koweïtiennes affirment que cette mesure cible les personnes ayant obtenu leur passeport de manière frauduleuse, et celle-ci a reçu, au départ, "un soutien public similaire à celui dont bénéficient les politiciens anti-immigration dans certaines pays occidentaux", d’après The Financial Times, qui indique que ses détracteurs y voient, eux, "une campagne visant à faire des citoyens naturalisés des boucs émissaires", pour "attiser le sentiment nationaliste et détourner l'attention de la stagnation économique du Koweït". Le journal britannique rappelle, aussi, le contexte de ces déchéances de nationalité: la suspension, en mai dernier, du parlement élu et de certains articles de la constitution pour 4 ans par l'émir Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de rester du côté de la presse britannique. The Guardian annonce la victoire, hier, de Miuccia, un petit lévrier de 4 ans à l’expo canine Crufts 2025. Le cabot est originaire de Venise, en Italie et son propriétaire, Enrico de Gaspari, est ravi. Il faut dire que la bestiole l’a emporté face à quelque 20 000 chiens de 200 races différentes. D’après The Times, l’expo canine préférée des Britanniques est "une folie des plus joyeuses", un paradis pour toutous où la nourriture est d’abord testée sur les humains, et où la bouteille de shampoing spécial poil luisant s’achète pour la modique somme de 58 livres. Sans doute parce qu’ils le valent bien…Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.