Nadia Ferroukhi se dit reporter-photographe et pas ethnologue. À regarder ses photos, y a un sérieux doute. Diplômée en relations internationales, polyglotte et exploratrice du monde (avec dans le couffin des origines tchèques et algériennes) Nadia Ferroukhi développe un certain regard, pas forcément cinéma, mais formidable troisième oeil sur la diversité du monde. Des travaux publiés dans la presse et exposés dans galeries et musées internationaux. Dans son objectif, les sociétés matrilinéaires (les Mosos en Chine, l’île de Sumatra en Indonésie, les Bijagos en Guinée Bissau). À voir Au nom de la mère, le matriarcat en question : des photos somptueuses exposées à l’Atelier galerie Taylor, 10ème pour le lancement de son livre Les matriarches publié c/o Albin Michel. Messieurs, vous êtes les bienvenus, mais vous prenez les patins… Les choix musicaux de Nadia Ferroukhi James Brown  It's A Man's Man's Man's World Vivaldi Lauda Jerusalem Victor Démé Djôn maya

Elle se considère étrangère, une étrangère qui vole désormais sans racines. Mais là, nous sommes déjà dans la littérature. Avant les histoires de plume, il faut dire que notre oiseau est une figure de l’opposition au régime de Bachar Al-Assad, plusieurs fois arrêtée, détenue, interrogée au début de la révolution en 2011 par les Moukhabarats (les agents des services secrets syriens). Samar Yazbek, aujourd’hui réfugiée politique en France ne se love pas vraiment sur le canapé de l’exil, puisque cette journaliste romancière plusieurs fois primée et traduite dans plusieurs langues est retournée plusieurs fois dans l’enfer syrien. Hantée par le devoir de mémoire, elle vit désormais entourée de petits carnets où elle retranscrit et compile inlassablement les récits de ses compatriotes dont elle tente de sauver la trace, jusqu’au bout de leur malheur. Au menu de cet En Sol Majeur, Les portes du néant, La marcheuse et 19 femmes sorti récemment chez Pocket. Les choix musicaux de Samar Yazbek Nina Simone Révolution Maria Callas L'amour est un oiseau rebelle Asmahan Ya touyour

L’écrivain nomade est là. Il a même réussi à stopper le train de son agenda volant pour s’arrêter 50 minutes En Sol Majeur. Koffi Kwahule, homme de théâtre, romancier et nouvelliste, se balade, la conscience diasporique sous la plume; cet amoureux du verbe incarné nous dira en quoi ça consiste. Appartenant à la génération des auteurs post-indépendance, venu au théâtre par amour du cinéma, traduit et joué dans le monde entier, notre dramaturge est une sorte d’exception culturelle, puisqu’il est quasiment le seul auteur ivoirien joué en dehors du continent. Au menu de notre partition, son jazz, son théâtre radical, et tout ça dans le cadre du cycle Koffi Kwahulé au Lavoir moderne parisien du 6 au 14 novembre et à l’occasion de son recueil Close up, Arletty, Boxer qui vient de paraître aux Editions Théâtrales Les choix musicaux de Koffi Kwahulé Amédée Pierre Réconciliation X-Clan & Christian Scott  Prison Allah Therese Essoun Mo

Elle communique avec les mains pour de multiples raisons liées à la musique et à l’apprentissage des langues. Il faut dire que Debora est débordée de mondes, née à São Paulo, élevée dans un kibboutz en Israël, inscrite dans un cours de composition à Buenos Aires, elle est aujourd’hui une des premières femmes à diriger un orchestre national en France. Debora Waldman dirige l’Orchestre national d’Avignon Provence, des partitions toujours précieuses dans le sac pouvant aller d’un célébrissime Mozart à une compositrice du 20ème totalement inconnue. C’est le dernier défi qu’elle s’est lancé: faire jouer la Symphonie oubliée de Charlotte Sohy en France, un siècle après sa composition. L’occasion de découvrir  aussi des points communs entre Charlotte et Debora, le plus dur avec cette musicienne pleine de fa dièse & de sol majeur, étant de suivre le mouvement... Les choix musicaux de Debora Waldman Mozart Le Trio des masques Don Giovanni Beethoven Symphonie n°9  Charlotte Sohey Symphonie de guerre en ut dièse mineur Shir Lashalom Chanson pour la Paix O magnum mysterium - Tomás Luis de Victoria, John Rutter, Cambridge Singers 

1m58 d’humour lavande et d’humour tendre. Ça fait beaucoup d’accents, beaucoup d’histoires et un Seul en scène signé Marion Mezadorian actuellement au Palais des Glaces à Paris. Comédienne d’origine arménienne, elle nous arrive les bras chargés de cageots de légumes, de bouquets de lavande et de personnages en bataille. En regardant son spectacle intitulé Pépites, on comprend que la Mezadorian est une fille de bonne famille, simple, qui a pas besoin de bijoux car les diamants poussent dans son jardin. Pour comprendre ce private joke, il faut aller la voir sur scène camper sa grand-mère (très arménienne), son père (très commerçant), sa copine parisienne (very insupportable) ou encore Martin (petit garçon de 4 ans qui a extrêmement 4 ans). Avec au bout une philosophie de vie qui dit ceci : les pépites sont partout, ouvrez bien les oreilles... Les choix musicaux de Marion Mezadorian Dalida Bambino Aznavour La salle et la terrasse Rocco Granata Marina  Gilbert O'Sullivan I hope you'll stay